Madame Guyon, Correspondance, Tome I Directions spirituelles,
Edition critique établie par Dominique Tronc, Paris,
Honoré Champion, coll. « Correspondances
», 2003, 928 p.
La correspondance de Madame Guyon complète la
connaissance biographique apportée par la Vie par
elle-même. Elle situe leur auteur comme la
représentante par excellence du christianisme
intérieur et explique des comportements inattendus, telle la
fidélité de son disciple Fénelon, qui
ne la renia jamais.
On ne disposait jusqu’ici que des
éditions faites par deux pasteurs protestants au XVIIIe
siècle, couvrant la moitié environ du corpus. Il
est extraordinaire que personne n’ait entrepris une
édition à la fois critique et
complétée par l’apport des nombreux
autographes ou de copies fidèles. Les témoignages
intimes sur la formation de la jeune Madame Guyon, sur
l’approfondissement de sa direction de Fénelon
durant l’année 1690, puis sur le lien constant
maintenu avec le cercle quiétiste par
l’intermédiaire du duc de Chevreuse, sont
restés inédits.
Cette correspondance est nécessaire à
toute étude sérieuse de la « querelle
du quiétisme » et témoigne
d’une vie mystique mise à
l’épreuve dans les tribulations,
caractérisée par une entière
disponibilité à la grâce. Le lecteur
découvrira une très belle écriture,
d’une grande précision psychologique, et un guide
sûr.
Ce premier volume des Directions spirituelles
présente la jeune Madame Guyon guidée
principalement par monsieur Bertot et par le grand carme Maur de
l’Enfant-Jésus. Puis il regroupe des lettres
adressées à sa famille et de rares
témoignages externes.
Il couvre ensuite le début de la période
parisienne par sa direction spirituelle de Fénelon : Madame
Guyon a quarante et un ans lorsqu’elle revient de ses voyages
et a atteint une certaine maturité intérieure.
Cette direction couvre l’année 1690 qui
n’avait pas été publiée.
Suivent les directions du marquis de Fénelon, puis de
disciples étrangers, datant de la fin de la vie de Madame
Guyon.
Les lettres de Madame Guyon confirment et
complètent la connaissance biographique apportée
par la Vie par
elle-même. Elles situent leur auteur comme la
représentante par excellence du christianisme
intérieur de la seconde moitié du Grand
Siècle. Elles expliquent des comportements inattendus, telle
la fidélité de son disciple Fénelon,
qui ne la renia jamais.